m’adonner particulièrement aux greffes animales. Je m’y spécialisai et m’y passionnai, retrouvant à la clinique l’enthousiasme de la serre. — Au début, même, j’avais obscurément pressenti entre les greffes animale et végétale un point de contact, un trait d’union que mon travail logique a précisé voilà peu de temps… Nous y reviendrons.
» Quand je m’engouai de la greffe animale, cette branche de la chirurgie languissait. Disons-le : depuis les Hindous de l’antiquité, premiers greffeurs en date, elle était restée stationnaire.
» Mais peut-être en oublias-tu les principes ? Qu’à cela ne tienne ! Rapprends-les :
» Elle est basée, Nicolas, sur ce fait : que les tissus animaux jouissent chacun d’une vitalité personnelle, et que le corps d’un animal vivant n’est que le milieu propre à la vie de ces tissus, milieu dont ils peuvent sortir en survivant plus ou moins longtemps.
§ Les ongles et les cheveux poussent après le décès, tu ne l’ignores pas. C’est qu’ils survivent.
§ Un mort de cinquante-quatre heures, et qui n’aurait pas laissé de descendance, remplit encore la principale condition pour y porter remède. — Malheureusement, d’autres facultés essentielles lui manquent. On dit, cependant, que les pendus…
» Mais je reprends la suite des exemples :
§ Dans certaines exigences d’humidité, d’oxygéna-