un faux nom et l’hôtel rallume tous ses feux.
Les deux meilleurs chevaux se lèvent pour
venir à la gare. Le nombreux personnel au
complet m’attend. L’un de ces Messieurs
m’ouvre la portière. Un autre écarte les bras
afin de recevoir mes bagages, et le cocher
lui jette ma valise.
Je demande au plus gros s’il peut me donner une chambre. Il me répond que mes appartements sont prêts, et, bougie haute, il me fait signe de le suivre au numéro 198.
— Monsieur désire-t-il prendre quelque chose ?
— Une bouillotte d’eau chaude…
Quand je mets mes bottines à la porte, les lumières sont éteintes. Loin de se disputer l’honneur de me servir, les garçons se couchent.
Me voilà seul, sous les toits, dans une chambre nue, entre deux chambres qui sonnent le vide.
Heureux le voyageur trop fatigué pour dormir dans son lit d’hôtel : il peut, sa malle