rais pas le rentrer toute seule. J’en suis venue à bout comme d’un mouton.
— Combien pèse-t-il !
— Deux cent sept livres.
— C’est un poids.
— C’est raisonnable, dit Philippe, et je crois qu’il sera bon. Je l’ai acheté à un fermier que je connais et qui l’a engraissé avec de l’orge.
— Pourvu qu’il fasse beau demain !
— Le vent tourne au nord, dit Philippe. Il fera sec, et si nous avons la chance qu’il gèle cette nuit, ce sera le meilleur temps pour tuer un cochon.
— Tout est prêt !
— Oui, j’ai retenu mon garçon Pierre ; il n’ira pas travailler au canal et il nous aidera.
— Je vous aiderai aussi.
— La voisine et moi, nous ferons le boudin, dit Madame Philippe.
— À quelle heure le réveillerez-vous ?
— Le cochon ?
— Oui.
— Au lever du soleil.