de ne pas dénigrer Madame Gervais qui m’a
confié ce travail par charité.
Presque toutes ces dames se font un plaisir de passer à Mademoiselle Olympe ce qu’elles ne mettent plus. Elle accepte en pleurant n’importe quoi ; elle ne manque jamais de jupes fanées et elle pourrait, chaque matin, si elle voulait, sortir avec un nouveau corsage défraîchi. Elle trouve le temps de remercier par des visites de cérémonie et, quand elle va voir une de ses bienfaitrices, elle a la délicatesse de porter les vieilleries qu’elle lui doit. Et elle ne se contente pas de dire merci, elle laisse quelque petite chose, un rien, un bout de cette dentelle qui ne lui coûte que les yeux de la tête.
C’est un plaisir de l’aider, mais il faut être généreux avec discernement. Madame la mairesse se trompe : elle réabonne tous les ans Mademoiselle Olympe à un journal de modes ; elle croit lui faire un cadeau utile et agréable. C’est désastreux pour Olympe qui s’obstine à prendre part aux concours de ce journal. Certes, si elle obtenait un