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Page:Renard - Outremort et autres histoires singulières, Louis-Michaud, 1913.djvu/258

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LA GLOIRE DU COMACCHIO

voûtement de la duchesse ? Devinez ! C’est… »

Le maintien du Juif laissait prévoir un nom sonore. Cesare le lisait sur ses lèvres.

— « Tais-toi ! » conjura-t-il.

— « Vous y êtes, Messer. Il voudrait tâter d’une troisième alliance. — Mais vous semblez absent… À quoi pensez-vous ? À quoi pensez-vous derrière ces yeux-là ?… »

Cesare, sans un mot, continuait de le regarder d’une façon terrible. L’instant fut chargé de risques ; la chance flotta. Goutte à goutte, on entendait la cire grésillante tomber de l’effigie dans le feu. Cesare fit un pas. Vivement, le Juif renversa la lanterne et souffla le réchaud. La nuit souterraine les étouffait.

— « Je dois vous avertir que la porte est refermée », dit une voix aigrelette, « et que je suis seul à pouvoir l’ouvrir. »

— « Ouvre-la donc », fit une voix résignée. Mais où prends-tu que j’aie voulu te nuire ?… Ouvre. »

— « Causons d’abord. »

— « Pas ici. Là-haut. En liberté. »

— « Soit. »