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la fontaine
Tout à coup, comme Poil de Carotte va s’assoupir, parrain lui saisit le bras.
— Es-tu là, canard ? dit-il. Je rêvais, je te croyais encore dans la fontaine. Te souviens-tu de la fontaine ?
Poil de Carotte
Comme si j’y étais, parrain. Je ne te le reproche pas, mais tu m’en parles souvent.
Parrain
Mon pauvre canard, dès que j’y pense, je tremble de tout mon corps. Je m’étais endormi sur l’herbe. Tu jouais au bord de la fontaine, tu as glissé, tu es tombé, tu criais, tu te débattais, et moi, misérable, je n’entendais rien. Il y avait à peine de l’eau pour noyer un chat. Mais tu ne te relevais pas. C’était là le malheur, tu ne pensais donc plus à te relever ?
Poil de Carotte
Si tu crois que je me rappelle ce que je pensais dans la fontaine !