lui fallait accrocher son chapelet à la croix du bénitier, et s’endormir tout à fait.
Un soir, elle eut une grande surprise. Vite déroutée par la disparition brusque de Pierre à un pan de mur, elle s’en revenait à la maison, lentement, toute triste. Elle entendit des pas qui la suivaient. On semblait avancer avec précaution. Elle se cacha derrière un arbre. Une ombre la frôla. C’était son fils. Comment, si tôt ? Elle prit sa piste et prudemment l’épia. Il alla droit à l’écurie, en évitant de marcher sur les pierres craquantes. Il mit ses sabots dans ses mains, et il poussait la porte avec douceur quand sa mère lui frappa sur l’épaule.
— « Tu ne l’as donc pas trouvée, ce soir ? » —
Il parut étonné.
— « Tiens, tu n’es point couchée ! » —
Comme elle ne répondait pas, il reprit avec hauteur :
— « Non, je ne l’ai pas trouvée. » —
— « Tu l’avoues donc, tu cours après elle, tous les soirs ! » —
Déjà rageuse, elle lui pointait son parapluie en pleine poitrine, et lui en donnait de grands coups sur les bras, tandis qu’elle agitait sa lanterne en la