Page:Renard - Sourires pincés, 1890.djvu/26

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fisent), jusqu’au sang, dans le plus gras d’une fesse. Elle a fait choix de ce moyen.

Le cri de Poil-de-Carotte réveille brusquement M. Lepic, qui demande :

— « Qu’est-ce que tu as ? »

— « Il a le cauchemar, » — dit Mme Lepic.

Et elle chantonne, à la manière des nourrices, un air berceur qui semble indien.

Du front, des genoux poussant le mur, comme s’il voulait l’abattre, les mains plaquées sur ses fesses pour parer le pinçon qui va venir au premier appel des vibrations sonores, Poil-de-Carotte se rendort dans le grand lit où il repose, à côté de sa mère, au fond.