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Page:Renard - Sourires pincés, 1890.djvu/52

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VI

LA VENDANGE


Tout le jour, semblables à des épouvantails en vie, des êtres effrayants ont coupé le raisin. Au pied des ceps, des feuilles rouillées s’efforcent, en voletant, de raccrocher leur queue à quelque chose. De retour les oiseaux modulent leur surprise.

— « Qui donc, sans eux, a vendangé leur vigne ? » —

Et les merles soupçonneux observent de travers l’attitude des grives.