Page:Renard Oeuvres completes 1 Bernouard.djvu/280

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
190
SOURIRES PINCÉS


Au souffle, d’abord maladroit, puis rectifié, d’Aline, la flammèche de la bougie s’envola comme une petite âme dans les ténèbres. Craintivement et frileuse, Aline s’étendit tout au bord du lit, et, entre les deux époux, l’espace indifférent s’échauffa peu à peu aux effluves entrecroisés de leurs chairs, cependant que leurs deux haleines, rythmiques et fortes, chassaient régulièrement devant elles les essaims invisibles des globules d’air expiré.