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Page:Renee-Dunan-Le-petit-passionne 1926.djvu/26

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les bras, le troisième secoue les jambes, le tout pour éveiller le zigouillé…

L’agent interroge les assistants. L’un est arrivé trop tard pour enlever la victime des mains de l’assassin, un petit homme à casquette, avec un revolver à la main.

Le second a vu la dispute. Les trois hommes et les deux criminels avaient des pelisses et des chapeaux de haute forme.

Le troisième a parfaitement vérifié qu’il n’y avait personne. Le pauvre monsieur, ici étendu, s’en allait tout tranquillement en chantonnant, quand il est tombé.

— Ça doit être un coup de sang !

Mais un taxi apparaît au plus proche croisement et arrive de tous ses gaz. Sirup qui commençait d’espérer que la chance pût le sauver, Sirup qui n’avait rien à dire et dont l’agent pouvait témoigner qu’il fut étranger au drame, Sirup voyait avec terreur la voiture que la jeune femme trop bienfaisante était allée chercher,

Et maintenant, il se sait perdu. Dans sa naïve candeur, celle qui le croyait un neveu plein d’attention va le dénoncer, le faire arrêter, le faire guillotiner. Dans cinq secondes ce sera comme fait… Sirup perçoit que ses jambes flageolent… Juste à ce moment, le taxi s’arrêta devant le groupe.

Et l’agent, sans pitié, dit alors à James-Athanase :

— Vous, qui êtes robuste, aidez-moi, à le mettre dans le taxi…

vii

L’Amante pour assassins


Athanase Sirup regarda avec un soupir de soulagement s’effacer au loin l’auto emportant le fruit de ses crimes, l’homme qu’il venait d’assassiner. Il essuya d’une main