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Page:Renee-dunan-entre-deux-caresses-1927.djvu/108

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ENTRE DEUX CARESSES

— Mais non, pourquoi ?

— Parce que c’est assez spécial.

— Je devine. Vous allez au Bois…

— Oui. Attendez que je donne les ordres à votre chauffeur… C’est fait ! Mais qui vous a dit nos secrets ?

— Blanc-Simplaud. Il m’a conté que vous assistiez, avant-hier, à une comédie champêtre, jouée par trois femmes inconnues devant Lagroume, les deux Boutrol, Barleigne et lui.

— C’est vrai !

— Vous n’avez pas honte ?…

— Mais non. De quoi ?

Mexme, sentait, en sa conscience pourtant assez polluée, refluer des préjugés provinciaux, Il se tut.

Sophie reprit :

— Nous avons vu mieux encore hier, par simple hasard. Nous marchions doucement, phares éteints, lorsque Idéle entrevit de loin une voiture éclairée, immobile, et tout autour on eut dit une foule qui s’agitait.

— C’était ?

— Je vais vous le dire. Patientez donc un peu ! Nous nous sommes approchées, et nous avons vu :

— Dites ?

— Un chauffeur, browning au poing, devant la portière d’une belle Rolls-Royce, et, dans la voiture une femme plutôt âgée…

— Mais encore ?