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Page:Renee-dunan-entre-deux-caresses-1927.djvu/18

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ENTRE DEUX CARESSES

nement entendu tout ce que vous disiez de lui depuis que nous sommes ici. Il a son téléphone et ses postes d’écoute, tout comme Tancrède de Boutrol…

— Mon frère ne s’abaisserait pas…

— S’il vous plaît, mon cher, ne faites pas le naïf. Quand il était au ministère des Voies et Communications il y a un an, j’ai eu affaire à lui. Il est tombé le surlendemain. Je savais que le ministère était condamné et je lui ai fait jouer un tour, en obtenant de son électricien de confiance qu’il créât des courts-circuits partout dans son organisation secrète. Il m’avait demandé des choses que je ne lui aurais pas dites, sachant que ce serait enregistré. Mais je ne me suis pas gêné. Il a été furieux, après coup, lorsque son sténographe lui avoua n’avoir rien saisi…

« Il a bien fait rédiger de mémoire un document constatant mes réflexions. Mais, le lendemain de sa chute, j’ai fait enlever la pièce des dossiers.

— Vous êtes un type dangereux !

Un rire sonna et le silence suivit. Boutrol devait digérer mal son humiliation et l’aventure de ce frère qu’il aimait tant.

Alors Georges Mexme comprit qu’on ne dirait plus rien d’intéressant, ou bien qu’il lui faudrait encore passer dans la cabine un temps trop long, ce que les bienséances rendraient inconvenant. Il prit quelques notes sur un bloc sis à côté de lui, puis sortit pour descendre.

Il croisa sa femme, Jeanne Mexme. Elle aussi,