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Page:Renee-dunan-entre-deux-caresses-1927.djvu/34

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ENTRE DEUX CARESSES

ferme le robinet. Enfin, si vous n’acceptez pas, depuis trois mois que j’achète de la P.O.I.L. je vous fais tous sauter au prochain conseil.

Robert de Boutrol se passa la main sur le front.

— C’est malheureux, tout de même, de s’entendre dire ça. Vous, Séphardi, un ami…

— Ici, coupa le financier, nous discutons affaires. L’amitié, ce sera pour tout à l’heure.

Mexme dit à son tour :

— Allons, il faut se décider. Demain nous aurons avancé nos batteries…

« Les Boutrol et leurs affaires sont-ils pour nous ou contre nous ?

— Nous sommes toujours avec vous, reprit l’autre soudain souriant. Mais vous être salement mercantis. Ainsi, vous, Séphardi, j’en suis certain, rien qu’à l’émission, vous allez toucher cinq ou six millions.

— Quatorze ! dit le banquier en souriant.

Boutrol assommé ne souffla plus mot.

Mexme prit une voix aimable pour demander :

— Vous avez le papier de votre frère ?

Mais Boutrol, redevenant écarlate, s’exclamait avec l’air d’un sacrifié :

— Il me faut un million pour moi.

Séphardi eut un rire bon enfant.

— Cinq cent mille, c’est dit. Mais je vous fais une prime de deux cent mille si vous me déplacez un préfet, pour mettre là-bas l’homme que je désignerai.

Mexme ajouta :