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Page:Renee-dunan-entre-deux-caresses-1927.djvu/93

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ENTRE DEUX CARESSES

Rude combat ! »… Par chance j’ai une bonne police…

— C’est votre police qui en quelques heures vous a permis cette série de parades ?

— Oui ! Elle est très bonne. Elle me coûte cher, par exemple… Mes espions à la Chambre et au Sénat sont de premier ordre. Mais j’en ai à la Bourse, dans les grandes banques à succursales, et même dans les cafés des boulevards, dans les restaurants de nuit et ailleurs… J’ai deux rapports quotidiens comme Bonaparte et Louis XV.

— Que dit-on encore ?

— Vous êtes naïf, Mexme ! Vous semblez douter de cette force-là. Elle est admirable. Seule elle permet de gagner des batailles dans la vie. Le pouvoir, ce n’est qu’une bonne police, mais une police bête, c’est-à-dire qui dit tout sans se soucier de rien. Un remarquable phonographe… Toutefois il le faut perfectionné.

— Je ne vois pas comment on peut organiser ça, de façon à tout savoir.

Séphardi avança la mâchoire :

— Je vais vous convaincre, et vous prouver que je sais tout.

Il tira trois feuillets, dactylographiés très fins, sur pelure rose.

— Voici une feuille qui me donne tous les détails utiles sur des choses indifférentes mais que vous ne pouviez croire connues. Je lis :

« Hier à 5 heures. Madame Fanny Bloch a visité