Page:Renel - La Race inconnue, 1910.djvu/176

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dans son pays natal, jusqu’à ce qu’on lui permit de retourner auprès de son mari.

Elle était devenue d’humeur chagrine et de caractère bizarre ; elle passait presque toutes ses journées enfermée dans sa case, à tisser des rabanes. Elle mourut jeune, ses frères et son époux affirmaient qu’elle était devenue folle, dans son chagrin de ne pas être mère ; mais les femmes du village, lorsqu’on parlait d’elle, pinçaient dédaigneusement les lèvres et détournaient la conversation. En leur for intérieur, elles gardaient une admiration profonde pour Raketaka qui les avait dupées, et elles regrettaient amèrement les piastres données jadis, pour obtenir la fécondité, à la mère de l’enfant d’argile.