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Page:Renel - La Race inconnue, 1910.djvu/201

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les lambas d’étoffe, tu en peux prendre autant que tu voudras. Si tu as besoin de sagaies et de fusils, je te conduirai mes guerriers pour marcher avec tes miliciens et tes tirailleurs. Mes parcs à bœufs sont en grand nombre dans tout le pays des Imamounou : chaque fois que tu passeras près d’un, tu pourras y entrer et emmener autant de bœufs qu’il te plaira. Et mes femmes aussi sont tiennes, toutes, sans exception. Le soir, tu en choisiras quelqu’une, pour dormir sur ta natte.

Cette dernière perspective n’était pas pour déplaire à M. Lebrègeois. Il était marié, mais avec une grosse femme proche de la quarantaine, et il ne dédaignait pas, en brousse, quelques aventures. Celles-ci pouvaient être piquantes, d’autant qu’il était sûr de la discrétion de son chef de district, célibataire.

On visita la grande case commune du harem, où mangeaient les femmes, et les cases plus petites où elles vivaient, par groupes de cinq ou six. Impouinimerina n’avait pas épousé seulement des filles bara. De toutes ses expéditions de brigandage, avant l’arrivée des Français, il avait ramené des enfants et des filles de diverses tribus et avait gardé les plus jolies pour son lapa. Ce soir-là, M. l’Administrateur choisit une petite Tanala, menue et fine, l’air jeune, très puérile. Le lendemain,