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Page:Renel - La Race inconnue, 1910.djvu/264

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— Et je fais appel à votre dévouement ! Le gouverneur général m’a dit de ne rien refuser à Kalou.

— Alors c’est une mission officielle que vous me confiez. Je marche en service commandé. Ne trouvez-vous pas que c’est drôle ?

— Affaire de service, vous l’avez dit. Je vous proposerai pour l’Anjouan.

— Je serais curieux de savoir comment vous motiverez votre proposition ?

— C’est bien simple : Services exceptionnels, a mené à bonne fin des négociations délicates avec la reine sakalave Kalou, et a contribué efficacement à maintenir dans le pays le prestige du nom français.

— Vous me désarmez. Je marche. Mais… sous quel prétexte me présenterai-je ? Je ne peux pas, comme ça, de but en blanc…

— Je ferai dire à la reine que, l’ayant sue un peu souffrante hier, je vous envoie la visiter dès votre retour. Ce sera l’entrée en matière. Après, vous vous débrouillerez.

Il se débrouilla si bien qu’il dut repartir le surlendemain en tournée, pour décider Kalou à regagner son royaume.