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Page:Renel - La Race inconnue, 1910.djvu/303

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LA SAINT-BARTHÉLÉMY DES VAZAHA


Ce soir-là, M. Achille Lefort était rentré du bureau tout guilleret, avec trois histoires sensationnelles pour son épouse. Cochut, l’adjoint des services civils, partait en disgrâce à Ambousitra ; motif : on avait vu sa femme sur la route du sud, en tête à tête dans un pousse-pousse avec un collègue de son mari ; le gouverneur général avait trouvé que la petite dame, depuis quelque temps, s’affichait trop. Deuxième nouvelle : le fils du général et un commis du Louvre s’étaient battus, en plein café Martel, à l’heure de l’apéritif ; l’employé de commerce, après avoir giflé le fils du général, l’avait gratifié en outre de nombreux coups de poings ; l’autre n’avait riposté qu’en annonçant la visite de deux de ses amis. Enfin une bande de Fahavalou aurait paru dans le district d’Arivounimamou, à moins de cent kilomètres de Tananarive : on parlait d’un village brûlé, d’un colon assassiné ; les communications télégraphiques seraient interrompues.