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Page:Renel - La Race inconnue, 1910.djvu/67

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tressées s’inclinèrent avec ferveur ; il sembla vraiment au missionnaire que le souffle de l’Esprit planait sur l’assistance. Quand ce fut fini, il causa familièrement avec elles ; paternel, il les engagea à lui dire ce qu’elles avaient souhaité en ce moment solennel. Sûrement leurs cœurs avaient été unis en une même pensée ; il désirait vivement connaître cette aspiration secrète de leurs âmes, ce rêve commun à elles toutes. Il y eut des chuchotements, des soupirs, des sourires ; les têtes brunes se penchèrent, mutines, les unes vers les autres ; enfin, après de longs conciliabules, l’élève préférée du Révérend, la douce Ranavavy, s’avança vers lui et dit, osant parler pour ses compagnes :

— Ce que nous désirons en notre âme, ce que nous souhaitons secrètement toutes, ce que nous venons de demander à l’Andriamanitra en ce beau jour, c’est d’avoir un enfant avec un vazaha !