la tutelle et la protection de Nidjib Dowlah, en exigeant de lui un tribut annuel. Ainsi, Abdalla devint réellement empereur de Delhi, et s’il eût eu envie de se fixer dans l’Indostan, il est probable qu’il y eût commencé une nouvelle dynastie d’empereurs. Il se proposait, sans doute, de poursuivre, dans d’autres temps, ses projets, quels qu’ils fussent, soit pour lui-même, soit pour l’héritier de la maison de Timur, auquel il s’était allié par son mariage avec une des princesses. Timur Shah, aujourd’hui régnant, son fils et son successeur, a épousé une princesse de la même famille.
Il paraît qu’après le départ d’Abdalla, il
ne resta à Nidjib Dowlah, et au jeune empereur,
que la partie septentrionale de la province
de Delhi. L’année suivante, 1762, les
Jats et les Marattes serrèrent de près Nidjib
Dowlah ; mais il les défit ou les acheta. Il
conserva, toute sa vie, ses domaines situés
entre le Gange et la Jumnah, et les laissa,
en mourant, à son fils Zabeta Cawn qui les
possède aujourd’hui.
Shah Aulum, empereur légitime, était sans
Lucknow, en 1784. Il avait environ 13 ans, lorsqu’Abdalla fut pour la dernière fois à Delhi.