Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/190

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rien entreprendre de décisif, parce qu’il était inférieur en cavalerie, et que les chevaux de trait de l’armée d’Hyder valaient beaucoup mieux que les nôtres ; de sorte que son artillerie était toujours à couvert, lors même que ses troupes étaient battues. Il est peut-être impossible à l’Angleterre d’avoir dans ce pays une cavalerie suffisante ; mais avec de l’activité et des soins nous pouvons avoir de meilleurs chevaux de trait.

Nous avons déjà parlé de la coalition générale des puissances de l’Indostan contre les Anglais. Le Nizam ou Soubah du Deccan, mécontent de la conduite que tenait à son égard le gouvernement de Madras, en 1779, avait formé le projet d’en tirer vengeance. Il ne s’agissait de rien moins que d’engager les premières puissances de l’Indostan et du Deccan à se coaliser pour chasser les Anglais. Les Marattes du Poonah étaient déjà entrés dans cette confédération, et Hyder s’y préparait : il ne restait que le Nizam lui-même et les Marattes du Bérar[1]. Chaque puissance devait

  1. On a dit que Nudjuff Cawn qui depuis peu s’est érigé une souveraineté dans le Soubah d’Agra, avait été la cinquième puissance de cette coalition. Je n’ai pas de preuve de cette circonstance particulière.