Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en la portant au-delà de deux milles et six stades. Mais depuis Aureng-Zeb, la coss ancienne ou commune est la seule en usage, et l’on ne connaît plus celles d’Acbar et de Shah Jehan que dans l’histoire des temps où l’on s’en servait.

On doit s’attendre que dans un pays dont l’étendue est équivalente à moitié de l’Europe, les mesures itinéraires, quoique sous la même dénomination, varient selon les lieux. C’est ce qui arrive dans différentes provinces d’un même royaume en Europe. Mais quant à la coss, d’après les premières données qui permettent d’établir une juste comparaison, elle ne varie pas d’un sixième, dans tout le pays ; et entre les extrémités septentrionales et méridionales de l’Inde (c’est-à-dire, dans une étendue d’environ 1700 milles) la différence n’est pas de plus d’un seizième. Les milles varient beaucoup plus dans les différentes parties de l’Europe.

En prenant un terme moyen entre les coss en usage dans l’Indostan et le Deccan, il y en aurait environ quarante au degré d’un grand cercle du globe ; c’est-à-dire que chaque coss est d’environ un mille et demi géographique : mais il faut l’entendre de la me-