Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/59

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est bornée à l’ouest par l’Indus, au nord, par une continuation du mont Taurus, qui, selon les lieux, prend les noms de Paropamisus, d’Emodus et d’Himaus ; au sud, elle est bornée par l’océan, qui sert aussi de limites à sa partie occidentale.[1] Peu d’auteurs, ajoute-t-il, nous ont fait connaître le peuple qui habite vers les bouches du Gange, où est située Palibothra. »

Des montagnes où l’Indus prend sa source, jusqu’à son embouchure, il y a, selon Ératosthène, 13,000 stades, et de ces montagnes jusqu’à la mer orientale, l’étendue est un peu moins considérable ; mais comme une vaste pointe de terre (la presqu’île) s’avance de 4,000 mille stades dans la mer ; on peut en compter seize mille. De Palibothra

  1. Il paraîtrait ici qu’Arrien suivit la géographie d’Alexandre, qui regardait l’Inde comme la partie la plus orientale de l’Asie, et supposait que les bords de l’Océan, à l’embouchure du Gange, prenaient brusquement leur direction vers le nord et le nord-ouest ; car il croyait que la mer Caspienne en était un golfe. (Voyez sa harangue sur les bords de l’Hyphase). Mais Ptolémée, avant Arrien, avait décrit Sérica, et les frontières des Sinæ, c’est-à-dire, les contrées qui bornent la Chine à l’ouest et au nord-ouest, le pays des Eleuths, et une partie de la Tartarie.