Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 2, 1800.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 127 )

faut environ dix marches pour aller de Deenkote au confluent par la route de Timur, il y a ici deux jours de plus que la marche ne l’exigeait. Peut-être ces deux jours furent-ils employés à réduire la forteresse de Sheabadin, etc. Peut-être aussi Timur arriva-t-il à la forteresse, le 18e de Moharrem, au-lieu du 14e.

Une forteresse dont le nom n’a pas été transmis, était sur le côté occidental du confluent du Behut et du Chunaub ; et ce fut au-dessous précisément que Timur jeta un pont de batteaux sur les deux rivières confluentes. Nous avons déjà observé que cette jonction des deux rivières se fait avec beaucoup de violence et de bruit. Sherefeddin dit que les vagues se heurtant les unes contre les autres, font de ce confluent une espèce d’Océan agité. En effet, des rivières aussi considérables, enfermées dans un lit étroit de rochers, forment à leur jonction un cours trouble et rapide. Les historiens d’Alexandre nous en donnent une semblable description. Cette circonstance et d’autres relatives à la position générale, font de ce confluent un point fixe de rapport, dans la comparaison de la Géographie ancienne et moderne.