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Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 2, 1800.djvu/62

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On croit que le canal qui amenait l’eau des montagnes à Sufedoon, avait environ quatre verges de largeur.

Je n’ai aucuns moyens de savoir si le grand projet de Férose a été complètement exécuté. Il est probable que le canal occidental dont on parle si peu, ne fut jamais propre à la navigation. S’il eût été achevé, on le placerait au rang des plus grands travaux en ce genre. Nous verrions alors deux grands fleuves qui traversent une grande partie de l’Asie méridionale, qui se jettent dans la mer à une distance l’un de l’autre de 1 500 milles anglais, et qui étendent leurs bras, comme pour se rencontrer, s’unir ensemble par le secours de l’art, et former leur jonction à un troisième par la nature seule, de manière à établir une navigation intérieure, non interrompue, des frontières de la Chine à celles de la Perse.

La distance entre les parties navigables de la Jumnah et du Setlège est d’environ 105 milles G. en ligne directe ; mais d’après le plan de Férose, elle serait de 240. Il paraît qu’une des branches du canal oriental aboutissait à la Jumnah, à Kungipara.

Quelques lecteurs auront peut-être trouvé fastidieuse cette longue dissertation sur les ca-