Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/255

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Les anciens écrivains ont peint les Indiens sous des traits pareils à ceux qu’en ont tracés les voyageurs modernes, et dont nous reconnaissons chaque jour l’exactitude. Je vais en fournir un exemple tiré du Poëme géographique de Denis de Carax, et que l’auteur de l’Analyse de l’ancienne Mythologie a heureusement rendu en anglais.

« À l’orient s’étend une agréable et vaste contrée, l’Inde, dont l’immense Océan baigne les côtes. En sortant du sein des ondes le soleil lui sourit, et la dore de ses premiers rayons. Le teint de ses habitans soumis à l’influence de l’astre du jour, offre les couleurs de la noire hyacinthe. Ils s’occupent de divers travaux. Quelques-uns fendent les rochers, et tirent des mines profondes l’or qu’elles recèlent ; d’autres tissent avec adresse les plus fines étoffes : ceux-ci travaillent et polissent l’ivoire ; ceux-là enlèvent les basses des rivières, et plongent pour chercher le brillant beril et le précieux diamant. Souvent ils trouvent le jaspe verd et diaphane, la topaze dont l’éclat est doux et agréable, et la charmante améthyste qui brille des teintes les plus délicates de la pourpre. Là