Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/261

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croient que tous les symboles des sons qui, sans doute, ne furent d’abord que de grossières esquisses des objets dont on parlait, ont eu une origine commune. Les symboles des idées, lesquels sont à présent en usage à la Chine et au Japon, et qui le furent vraisemblablement autrefois en Égypte et au Mexique, sont d’une nature toute différente : mais il est à remarquer que dans la grammaire chinoise, l’ordre des sons est presque le même que dans la grammaire du Thibet, et ne diffère que très-peu de celle que les Indiens regardent comme une invention de leurs dieux.

Je ne m’étendrai pas beaucoup sur la religion et la philosophie dès Indiens ; car si l’on voulait faire connaître parfaitement ces deux objets, chacun exigerait au moins un volume séparé. Il suffit de dire ici ce qui peut être avancé sans contradiction, c’est que les Indiens sont les adorateurs des mêmes déités qui, sous différens noms, ont été révérées dans l’ancienne Grèce et en Italie ; c’est qu’ils professent ces maximes philosophiques que les écrivains de l’Attique et de l’Ionie ont parées de toutes les beautés de leur langue harmonieuse.

D’un côté nous voyons le trident de Nep-