Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/276

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sont attaquées d’une maladie qu’on appelle Aul, et qui est une fièvre putride presque toujours mortelle. Les-plaines sont exemptes de ce fléau.

Quoique le chemin soit, comme je viens de l’observer, étroit et incommode dans les montagnes, et qu’on soit obligé de traverser plus de cinquante fois la rivière, il faut avouer que lorsqu’on est rendu sur la dernière de ces montagnes, et qu’on n’a plus qu’à descendre, on jouit de la perspective la plus agréable. Le pays de Népaul se présente comme un vaste amphithéâtre, couvert de villes et de villages bien peuplés. La plaine a environ deux cents milles anglais de circonférence. Elle est un peu irrégulière, et environnée de montagnes qu’il faut nécessairement traverser pour y arriver et pour en sortir.

Au milieu des villes qui s’élèvent dans cette plaine, il y en a trois principales, chacune desquelles a été la capitale d’un royaume indépendant. La première est située au nord de la plaine, et se nomme Cat’hmándú. Elle contient environ dix-huit mille maisons ; et l’État qui en dépend a une étendue de douze à treize journées de marche du sud au nord,