Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/304

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de parenté, excepté entre la mère et le fils. Si une femme vit bien avec son mari et en a un fils, elle reste avec lui pour toujours ; mais s’ils n’ont point de fils, et sur-tout s’ils vivent mal ensemble, le mari peut répudier sa femme, et en prendre une autre.

Les Cucis n’ont aucune idée du paradis et de l’enfer, ni de la récompense des bonnes actions et de la punition des mauvaises. Ils croient seulement que lorsqu’une personne meurt, un certain esprit saisit son âme et l’emporte ; et que quelque chose que promette l’esprit en cet instant, le mort doit le trouver et en jouir ; mais que si quelqu’un emporte le corps, il ne peut pas trouver la chose promise.

Ce peuple se nourrit de chair d’éléphant, de daim, de cochon et de divers autres animaux ; et quand ils trouvent ces animaux morts dans les forêts, ils ne manquent pas de les faire sécher pour les manger.

Dès que les Cucis sont résolus à faire la guerre, ils envoient des espions pour découvrir la situation et les forces de l’ennemi, ainsi que l’état des chemins ; ensuite ils se mettent en marche pendant la nuit, et fondent sur les habitations de l’ennemi deux ou trois heures avant l’aube. Leurs armes sont l’épée, la