Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/316

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un pays charmant, et d’environ cinquante cosses de longueur. La partie cultivée est bornée par des bois épais où l’on prend des éléphans, ainsi que dans quatre ou cinq autres forêts du même pays ; de sorte qu’au besoin, Asam peut fournir de cinq à six cents éléphans par an.

Au-delà du Dhonec, et du côté de Ghergong, le pays est plane et d’un aspect extrêmement agréable. Par-tout on y admire une population nombreuse et les soins de l’agriculteur ; par-tout on y trouve une variété de champs bien labourés, d’autres qui sont couverts d’une riche moisson, de jardins et de jolis boccages. Cette île est dans la partie d’Asam qu’on appelle le Dacschincul.

Depuis le village de Selagereh jusqu’à la ville de Ghergong, c’est-à-dire, dans une étendue de cinquante cosses, on voit une quantité considérable de jardins qui tous semblent n’en faire qu’un seul, et qui sont remplis d’arbres fruitiers, de plantes odorantes et de fleurs de toute espèce. Les maisons des paysans sont au milieu de tous ces jardins. Comme, pendant la saison pluvieuse, ce pays est inondé, on y a construit une haute et large chaussée qui forme le chemin depuis Selagereh à Ghergong, et qui en est la seule