Page:Rességuier - Tableaux poétiques, 1828.djvu/52

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Sous l’ombre qui descend et va couvrir la terre
J’ose mieux de mon cœur révéler le mystère,
Te dire quel bonheur tu répands sur mes jours
Et l’ineffable espoir d’être heureuse toujours.
Vois cet astre éclatant qu’aucune ombre ne voile,
C’est l’astre protecteur, c’est la plus belle étoile ;
C’est la mienne... Et, ces mots à peine prononcés,
Involontairement ses yeux se sont baissés.
Elle se ressouvient des heures de souffrance ;
Craintive, se repent même de l’espérance :
Elle a peur de sa joie , elle tremble en son cœur
D’avoir du sort jaloux défié la rigueur :
Et quand son oeil troublé se relève , un nuage
Sur l’étoile, en passant, confirme le présage.