ces inconséquences, ces égarements, tous les défauts dont on m’accuse, ne sont que les vôtres ; ce sont les moindres de vos jeux.
Et c’est là votre bonheur. L’amour s’endort, quand il se borne au sentiment ; et les défauts que vous me reprochez le réveillent… Mais j’entends quelqu’un, retirons-nous ; il ne faut pas que les dieux se communiquent aux mortels.
Moi, je me plais fort avec eux ; trouvez bon que je reste.
J’aperçois deux vieillards, qui sortent de la cabane voisine ; à leur démarche pesante, je les crois chargés l’un et l’autre d’un siècle bien complet.
Seraient-ce Philémon et Baucis, ce couple unique que je comblai toujours de mes plus doux bienfaits ? Jamais vous n’entrâtes sous leur toit rustique ; vous allez voir s’ils sont heureux… Bonnes gens ?
Scène II
Que nous veulent ces enfants ? Ils nous appellent ! Approchons, ma chère Baucis ; il faut respecter l’enfance.
Respecter… l’enfance !…