Et de procurer à notre chère petite-fille, à notre Rosine, le même sort qu’à nous.
Ce n’est qu’en faisant des heureux, que l’Amour peut l’être lui-même ; il exaucera vos vœux ; il récompensera dans votre fille l’usage que vous avez fait de ses dons.
Le plus beau don qu’il nous ait fait, c’est elle.
Croyez qu’il en prendra soin.
C’est le premier de nos souhaits. La pauvre enfant ! elle le mérite bien ! à peine a-t-elle vu treize printemps, et vous ne sauriez croire combien elle aime déjà un jeune berger de cette île, appelé Thélamir.
Avec quelle impatience elle l’attend lorsqu’il doit la venir voir !
De quelle joie elle est transportée, quand elle voit seulement paraître le chien qui le devance toujours !
Avec quelle tendresse elle l’embrasse, dès qu’il paraît lui-même !
Comme elle baise le bouquet qu’il lui apporte chaque matin !