Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un papier rugueux, presque illisibles par endroits, confirme ce que Restif dit lui-même : à l’exemple de Beaumarchais, il ménageait incroyablement le papier[1].

Leur déchiffrement n’a point été la moindre difficulté de notre tâche, encore compliquée par un grand nombre d’abréviations spéciales dont la clef ne s’obtient qu’à la longue[2]. Nous avons rétabli le texte le plus souvent possible[3].

Il comprend une période qui s’étend du 1er janvier 1780 au 19 août 1787, et ne forme pas plus de cinquante-six feuillets in-quarto, cotés 972 à 1028 et divisés en 1164 paragraphes. Suivent deux feuillets, chiffrés 1202-1203.
Dans ses promenades quotidiennes sur les quais de l’île Saint-Louis, Restif avait pris la bizarre habitude de tracer des inscriptions

  1. 1. V. Monsieur Nicolas, édition Liseux, t. XI, p. 163. Cubières-Palmézeaux et de Humboldt rapportent que cette habitude lui avait fait une réputation d’économie. Elle est, d’ailleurs, celle de presque tous ceux qui font des travaux de recherches et procèdent par notes.
  2. Avertissons, à ce propos, nos lecteurs, qu’ayant suivi scrupuleusement le manuscrit, nous avons dû, parfois, comme Restif l’avait fait par erreur, répéter les numéros des paragraphes ; que les renvois à Monsieur Nicolas s’appliquent à l’édition Liseux, beaucoup plus facile à se procurer que l’édition originale (nous avons, toutefois, été obligé de renvoyer à cette dernière pour le volume renfermant la Morale, la Religion et la Politique, car il n’a pas été réimprimé) ; que les personnages cités ayant pu figurer dans plusieurs notes, il sera bon de se reporter à l’index pour les éclaircissements.
  3. Ce texte différera, par là, quelque peu de celui de notre Revue rétrospective de 1886, où nous l’avons publié pour la première fois. (Revue rétrospective, recueil de pièces intéressantes et de citations curieuses, cinquième semestre et suiv. Bureaux, 55, rue de Rivoli.)