Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/345

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

au coin de la rue Saint-Sauveur[1], qui me montrait à un inconnu. Le dîner a été très-agréable : j’étais à côté de Mme Lalande ; de l’autre était un capucin, son confesseur. MM. Mercier et Robbé y étaient. M. Goldoni est survenu. Après le dîner, et la causette, nous avons été au Palais-Royal où nous nous sommes assis et promenés. J’ai montré mes filles à la veuve Esprit. De retour par le port au bled[2], nous y avons rencontré Mme et Mlle Colson, avec lesquelles nous nous sommes promenés ; puis nous sommes rentrés chés notre petite amie, pour jusqu’à onze heures, que nous sommes rentrés chés nous. Marianne a été très-goûtée : c’est elle qui a prié M. Robbé de nous dire l’Origénisme[3].

730 (sic). 30 maii. Anniversarium antiqui doloris. Matin, fait la lettre de la Femme humble. Écrit ceci depuis le 27[4] ; sorti ; chés le procureur et le commissaire, qui lui communiquera la plainte. Chés Mlle Mesnager, qui se coîfait. Au café, à l’imprimerie, chés Mme Duchesne, où lu les mémoires. Mme Petit malade d’un rume. Épreuve S xxii volume.[[Mlle}} Londo et Mme Laruelle[5] m’ont vu et parlaient de moi.


    M. de Bercy, ancien trésorier de l’extraordinaire des guerres, fut nommé, par Necker, troisième garde du Trésor, en 1788.

  1. Entre la rue Saint-Denis et la rue Montorgueil.
  2. Situé quai de la Grève.
  3. V. la note 2 de la page 105.
  4. C’est-à-dire : les paragraphes qui précèdent, depuis le 27 mai. Ce retard l’a même induit en erreur, car il donne le n° 730 au présent paragraphe, qui devrait être coté 740.
  5. Amie de Restif ; elle prit le nom de sa fille après avoir quitté son mari, M. Moresquin, qui l’avilissait « au-dessous des catins ». Le récit des mauvais traitements dont elle fut