pièce : ce sont 8 pages perdues. Guillot n’était pas chés lui, je devais le voir à midi
moins un quart, avec l’abbé Roi, pour notre
journal. C’est pour demain. Désolé contre les
imprimeurs ! Il n’est plus possible de faire
travailler : Chardon m’a donné un mémoire
exorbitant. Le soir, ive page du roman d’Epiménide.
830. 6 7bre Matin, 2, 3, 4, 5 d’Epiménide ;
travaillé à ma table du Contradicteur, à l’imprimerie ; été chés Toustain, pour G. Parisiennes. Tour entier de l’Ile, dont moitié avec
Barthe, qui part, le 8, pour aler voir la
Reynière.
831. 7 7bre Matin, 6, 7 Epiménide ; été à
l’imprimerie ; fini ma table Contradicteur ; vu
Guillot pour les Parisiennes ; vérifié les chapitres des figures des Françaises. Lu 2de H à
ma chambre de la Vieille Poste ; remis un
Pornographe à Petit ; reçu une lettre de Courgis[1], pour mon lot ; été chés Préval, où
remis trois Infidelle ; enfin chés l’abbé Roi.
Hier, vu Mlle Raguido[2], qui va demeurer à la
Vieille Poste.
832. 8 7bre - Matin, 8, 9, 10 Epiménide. Je
vas aler voir Rosières et dîner chés Préval ;
étaient les deux demoiselles Jonas et Lelièvre[3].
- ↑ C’est-à-dire une lettre de son frère, le curé de Courgis, au sujet de sa part dans la succession de l’abbé Thomas.
- ↑ Les demoiselles Raguidot, couturières de la rue Guillaume, étaient des amies d’Agnès Restif : « L’aînée m’attendrissait, la cadette me lutinait… J’aimais mieux l’aînée, mais je ne haïssais pas la cadette. Elles devinrent mères par leurs amants et je ne les en estimai pas moins. » (Calendrier)
- ↑ Restif avait voulu dédier, en 1768, son ouvrage : Lucile ou les Progrès de la vertu, à mademoiselle Hus-Lelièvre, actrice de la Comédie française, qui refusa cet honneur, parce que le roman était « d’un genre licencieux et qui ne permet pas à quelqu’un de connu de souffrir que son nom soit en tête ».