Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/414

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ment dans les 2 et 3 actes. Le soir, colère Marianne.

950. 16 jan. Matin, sorti : 1 page Fautes sont personnelles roman ; vu l’abbé Roi ; bis lnar ; vu l’abbé Fontenai, devons dîner ensemble, la semaine prochaine.

951. 17 jan. Matin, 50, 51, 2, 3, Fautes sont personnelles ; vendu i Paysan-Paysane ; i Paysanne et 2 Françaises, 44 livres. Demi-tour occidental ; insulté.

952. 18 jan. Matin, B iv volume Parisiennes (histoire de l’Écolier). Je vais, avec Mercier, chés Courcelles[1] pour mon drame ; dîné avec Courcelles, Mlle Pitrot, ou madame Cardon[2], etc. ; remis mon drame, etc. Le soir, souffert beaucoup de mon hernie ; défait le bandage, la nuit.

  1. Acteur du théâtre Italien. Voici comment Restif le jugeait : « C’est le naturel de l’honnêteté, de la bonhomie, accompagné du degré de chaleur convenable aux pères nobles et vertueux. Il rend ses rôles avec un sentiment sage. Il en mesure l’étendue et il y proportionne ses moyens avec une intelligence rare. » (Nuits de Paris, p. 3308.)
  2. Actrice du théâtre Italien. Cette dame Cardon était la fille d’un maître de ballets nommé Pitrot, auteur d’Ulisse dans l’île de Circé. Elle débuta sous le nom de Pitrot, en 1780, à la Comédie-Italienne, après avoir joué à la Comédie-française. Restif l’appelle, dans les Nuits de Paris, la modeste, la décente Cardon : « Décence, noblesse de jeu, comme de figure. Elle mérite bien ces vers, qu’on fit pour elle, après la première représentation de Gabrielle d’Estrèes :

    Elle était douce et belle,
    Cette d’Estrée à qui notre bon Roi
    Se promit d’engager sa foi
    Pour le prix d’une amour fidelle.
    Que tu rends bien un si charmant modelle,
    Pitrot ! Par tes regards, par ton art enchanteur,
    Tu nous présentes Gabrielle.