Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/417

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qui veut faire anoncer le Paysan-Paysane : cet homme cherche à me ruiner. Lu, après souper, mon drame copié : Sa mère l’a nourri.

960. 26 jan. J’envoie, ce matin, les livres aux académiciens d’Amiens. Été chés M. Vidaud de la Tour, pour avoir le censeur des Nuits de Paris ; vu M. Mercier ; jour à jeudi 1 février. Fait L’Auvergnat, dans les Nuits de Paris.

961. 27 jan. Matin, envoyé les 42e Contemporaines chés la veuve Duchesne : souffert ( ?) de la longueur des nuits ; été chés mon procureur Guichard, 9 livres de contumace ; chés Bralle ; chés Mlle  Saint-Leu : lu mon drame.

962. 28 jan. Matin, invitation des académiciens d’Amiens ; fait mon ajouté à ma pièce, 1 acte ; dîné chés Préval ; parlé de ma Physique ; loué par Goldoni, vu Robé. Le soir, interrompu par Marnet et Mesnager. Écrit à la petite chandelière, rue Mazarine, et mis la lettre par la porte de côté.

963. 29 jan. Matin et soir, 55, 6, 7, 8 cé d’Épiménide ; dîné chés le marquis de Gemonville[1], avec le duc de Mailli-Périgord[2], Fonte-

  1. Dans Monsieur Nicolas, il porte le titre de comte de Gemonville. Restif ne donne aucun renseignement sur lui, sinon que c’était « un homme de plaisir ». Dans la nouvelle Le ci-devant qui épouse une sans-culotte (t. XVI, p. 499, des Nuits de Paris), le citoyen Gemonville joue le rôle du « ci-devant »
  2. Louis-Marie comte de Mailly d’Haucourt (1744-1795), duc de Mailly par brevet du 2 février 1777, gouverneur d’Abbeville, brigadier en 1780, maréchal de camp en 1781, avait épousé en 1762 Marie-Jeanne de Talleyrand, fille de Gabriel-Marie de Talleyrand, comte de Périgord. Restif a dit de sa femme : « J’ai vu, oui, j’ai eu ce bonheur, une duchesse qui surpassait la meilleure des femmes de laboureurs,