Page:Restif de la Bretonne - Monsieur Nicolas, t. 1, 1883.djvu/31

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douleur dans l’âme de la Maturité, Mais leurs diatribes prétendues utiles, sont loin d’être rigoureusement vraies ! Aussi va-t-on voir qu’en dévoilant le Cœur humain, j’en donne la véritable marche à toutes les époques de la vie : on verra cette terrible vérité, qu’à moins d’un régime tout différent des mœurs actuelles, la vieillesse amène, chaque année, un vice et une infirmité : elle se durcit, avec l’âge, comme les tendons et le genre osseux. Les mêmes objets ne font plus d’impression : il faut donc en substituer d’autres, qui, au lieu de l’amour et des plaisirs de la jeunesse, seront l’importance, la considération, fondée sur une conduite non seulement irréprochable, mais digne et bonne.

Je vais placer ici un petit extrait de la Gazette Nationale, du 22 Brumaire, an 5, relatif à l’Ouvrage de Diderot, intitulé, Jacques le Fataliste : « On a relevé avec trop d’aigreur et d’affectation quelques intempérances d’esprit que le philosophe Diderot s’est cru permises, dans un Ouvrage qu’il n’avait point destiné à l’impression. On en a pris occasion d’attaquer la Philosophie, qui, en vérité, na pas plus de rapport avec les saillies de Diderot, que la véritable vertu n’en saurait avoir avec les scrupules hypocrites des Charlatans du jour. Nous observerons à ces hommes si chastes, à ces hommes qui prétendent qu’on ne doit écrire que pour des mères et des magistrats, que les