Aller au contenu

Page:Restif de la Bretonne - Monsieur Nicolas, t. 2, 1883.djvu/87

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

logie. Les Jésuites avaient cependant le Collège, mais il n’allait chez eux que les jeunes gens qui ne se proposaient pas de prendre les Ordres. C’était la veille de Noël : l’abbé Thomas, ancien commensal de la maison, y fut reçu comme un confesseur de Jésus-Christ. On lui donna une belle chambre ; à moi une petite. Mais il me prit un accès d’humeur sauvage si violent, que je ne pus jamais me résoudre à paraître au réfectoire avec les Séminaristes. Les marmitons me donnèrent à manger seul. Le lendemain des fêtes, j’allai à Courgis avec Marguerite Pâris, la gouvernante du curé, qui vint me prendre.

Ainsi finit ma Seconde Époque, où je n’ai rien omis. Je vais entrer dans la Troisième, qui sera la première du véritable développement des passions ; époque importante de laquelle, sans doute, a dépendu tout le reste de ma vie ! C’est ici qu’il faut me suivre attentivement.