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MONSIEUR NICOLAS
PREMIÈRE ÉPOQUE
Suite.
ux environs de la Pentecôte, mes frères m’envoyèrent voir mon père. Ils me chargèrent d’une lettre, dont je présumais
le contenu. Ils espéraient que mon père, après l’avoir lue, me retiendrait à la maison, ou ne me renverrait que pour prendre congé d’eux. Je ne pus me résoudre à porter des calomnies contre moi ; j’ouvris la lettre, je la lus : elle était affreuse. On y prétendait deviner mes sentiments, et l’on y donnait ses atroces conjectures pour des découvertes… Je frémis ; je fus tenté de déchirer la lettre. Je me souvins de mon cahier sur