Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/208

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poison, mais ce n’est pas là ce dont il s’agit : sera-ce le contrepoison de la fatale Justine ? Voilà ce que je veux consulter, à des hommes, à des femmes désintéressés, qui jugeront de l’effet que le livre imprimé produira sur eux et sur elles. L’auteur a prétendu éloigner de la cruauté, de la soif du sang et de la mort de la femme possédée. A-t-il réussi ? Il a prétendu ranimer les maris blasés, pour les faire jouir de leurs femmes avec goût, à l’aide de la lecture d’un demi-chapitre de son ouvrage. A-t-il atteint ce but ? C’est ce qu’on décidera.

On a vu, par la table seule, combien cet ouvrage est salace ! Mais il le fallait pour produire l’effet attendu. Jugez-le, mes amis, et craignez de m’induire en erreur !

L’Anti-Justine aura sept ou huit parties comme celle-ci.

FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE