Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/213

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un peu, pâmez-vous, en disant qu’il vous inonde. » Mme Aupetit s’en alla, munie de ces instructions, qu’elle mit en pratique. Le fauteuil me fut prêté le lendemain.

Le cyclope m’ayant vu passer, m’appela, me montra la machine, me la vanta et me mit au fait de son usage. Elle me fut donnée à l’essai et je la destinai aux bégueules, s’il nous en venait à nos orgies. Je remis à monter la machine, quand il serait à propos, afin de ne pas en éventer le secret.

Nous nous y assîmes trois en dînant : Mme Poilsoyeux, une jolie chapelière de la rue Bordet ou Bordel, amenée par Traitdamour, et nommée Tendrelys ; j’étais au milieu. In petto, je réservais le fauteuil monté à la jolie Tendrelys, encore pucelle, quoique Traitdamour lui eût quelquefois déchargé entre les cuisses, ou, si la chapelière était docile, à Rosemauve ou à sa sœur Rosalbe la blonde, ou enfin à notre hôtesse, Mme Brideconin, que je voulais mettre de nos fêtes, ainsi que son mari, voulant le faire cocu en sa présence. Nous dinâmes bien, mais sans trop manger ni trop boire. Nous avions d’ailleurs de la volaille, et toutes choses de facile digestion. On ne tardera pas à voir comment j’exécuterai tous mes projets.

Chapitre XL. Des cons rasés