Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/34

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Dès que Victoire fut arrivée, je la fis chausser comme sa sœur, à talons minces, élevés, et cette enfant, qui atteignait quinze ans, me fit autant bander que son aînée. Mais je ne cherchai pas à la déflorer ; elle ne me servait qu’à me mettre en humeur, et à me faire enconner plus vigoureusement Minonne et Connette, sœur et maîtresse de Traitdamour, mon secrétaire, ou leur belle-mère. Pour cela, quand Victoire rentrait parée, chaussée, je la saisissais par la jupe et je l’asseyais sur mes genoux, à cru, moi déculotté, quand je le pouvais ; je me faisais caresser, donner de petits coups de langue. Si j’étais à cru, mon vit lui allait entre les cuisses, comme le battant d’une cloche ; si elle n’était pas troussée, comme elle était fort innocente, je me faisais empoigner le vit, en lui disant : « Mignonne, serre-moi le doigt, fort ! fort ! » Minonne, Connette ou la belle-mère arrivaient toujours, Traitdamour en allant chercher une dès qu’il me voyait m’enfermer avec Victoire. En les entendant, je remettais la charmante enfant dans sa chambre par une porte dérobée, j’ouvrais, et je foutais délicieusement, les couilles chatouillées par Traitdamour. Il enconnait ensuite la même, sœur ou belle-mère, et je lui maniais les couilles.

Je me serais contenté de cette vie pendant