Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/43

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On la trouva debout. « C’est ma femme que je baisais, dit Vitnègre. Regardez-y, il en est encore tout barbouillé. Mais elle est du naturel des chattes : elle mord et crie quand on la fait bien aise. » Les voisines rirent et se retirèrent.

Vitnègre dîna et fut assez honnête ; il craignait que sa femme n’eût connu qu’elle était foutue par un moine et qu’elle ne parlât. Je dînai dans un cabaret en face. Je le vis sortir et aussitôt retournai chez ma fille, qui me conta tout. Je me tus d’abord.

Je lui fis raconter la manière dont je croyais qu’elle avait été dépucelée, parce que ce récit avait du haut goût pour moi et qu’il me ranimerait assez pour me la faire foutre encore. Elle le fit dès que je l’eus mise en goût en lui rappelant de son amant.

« Notre première nuit et les trois suivantes ont valu chacune cinq cents louis à Vitnègre, à ce qu’il m’a dit par la suite. Dès que nous fûmes arrivés à sa demeure, il alluma quatre bougies, qu’il mit autour du lit, sur lequel il me renversa troussée jusqu’aux reins. Il me tourna, retourna, m’examinant, me baisant partout. Il me faisait lever les jambes en l’air, puis mettre debout sur le lit. « Remue du cul, me disait-il… ainsi, ainsi (me montrant), comme si je te foutais. » Je lui observai que cela était indécent… « Bast !… une femme est la putain de son mari ! » Il me gamahucha. Il s’écria de toutes ses forces : « Elle décharge !… » Et il me fit empoigner son gros membre, de la couleur et de la grosseur de celui