Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/47

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ne lui prît et ne lui flairât le con, suivant son usage, même devant le monde qu’il amenait.

Pour nous reposer, nous allâmes causer à la lumière. Je lui révélai là toute l’aventure du moine, pour lequel Vitnègre lui avait fait si longtemps tenir en vue tétons, cul, conin… Je lui peignis la grosseur du vit du moine, le double de celui de son monstre ; la joie barbare qu’avait marquée l’exécrable moine, à côté duquel j’étais caché, de la pourfendre et de la tuer, la nuit prochaine, avec son vit comme un timon de carrosse. Elle se jeta dans mes bras : « O mon cher papa ! Sauve-moi, et je te suis dévouée à jamais !… — Je te sauverai. » Je lui expliquai comment et pourquoi le gros moine s’en était allé, l’assurant que je l’aurais poignardé, s’il avait entrepris de la violer sur-le-champ. Je lui détaillai comment son abominable mari me l’avait livrée, comptant la donner au moine, auquel elle était vendue. « Tu sais, ma ravissante fille, comme je te l’ai mis… C’est moi, contre tout espoir et toute vraisemblance, qui ai ravi à nos ennemis ton céleste pucelage !… »

Conquette me donna un joli baiser sur la bouche : « Mais comment me sauveras-tu ?… — Je viendrai te prendre dans une heure ; je t’emmènerai ; tu coucheras dans ta pension. Aussitôt