Page:Retinger - Le Conte fantastique dans le romantisme français, 1909.djvu/103

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c’est Adoniram, descendant de la race maudite de Gain. Celui-ci, selon les traditions per saunes, n’est pas fils de l’homme, mais il a été engendré par Eblis, un des Eloïms comme Adonaï lui-même. Bannis du paradis, Eve et Adam le détestent comme le détestait Adonaï, l’éternel ennemi de son père. De là provient « la première lutte des djins ou entants des Eloïms, issus de l’élément du feu, contre les fils d’Adonaï engendrés du limon» (i). Abel fut tué. Mais « Adam se vit renaître plus tard dans la postérité de Seth et, pour effacer le crime, Caïn se fit bienfaiteur des enfants d’Adam » (2). Cependant, comme le meurtre n’a jamais été pardonné, jamais ne cessera l’injustice envers lui et ses descendants ; « les grands génies qui viendront naîtront faibles ; leur vie sera courte : l’isolement sera leur partage. L’àme des génies conservera dans leur sein sa précieuse étincelle et leur grandeur fera leur supplice. Supérieurs aux hommes (1) Voyage en Orient. Deuxième série. Cahnann-Lévy, 1SS1 p. i36.

(2) Ibidem.

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