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la plus absurbe, a son origine non seulement dans les faits sur lesquels notre religion se fonde, mais encore dans la nature même de l’homme. Tout nous rappelle sans cesse que nous ne sommes que des voyageurs sur cette terre d’épreuves, d’où nous passons dans un monde inconnu, dont l’imperfection de nos sens ne nous permet pas d’apercevoir les formes et les habitants. »

D’autre part, Philarète Chasles, la même année, dans la même revue, essaie de montrer que le merveilleux est un sujet nouveau, et digne de séduire les écrivains d’alors (i) : « Il nous faut aujourd’hui pour stimuler notre langueur, du merveilleux et non du comique. Dans un siècle si positif, tout est convenu d’avance... Tout s’exécute par un mécanisme dont la combinaison est connue, dont les résultats sont prévus. « Aussi, voyez-vous comme l’imagination humaine avec son besoin d’indépendance, échappe à ces habitudes régulières. Elle suit cette civilisation (l)i ?euue de Paris, 1829, t. n. « Panurgc, Falstaff et Sancho », p. a3 ;.