Page:Retinger - Le Conte fantastique dans le romantisme français, 1909.djvu/48

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d’une vieille mendiante, qu’il a accoutumé devoir à la porte de l’église de sa ville natale. Naturellement, avant de s’en rendre compte, le pauvre Michel traverse le monde, supporte une quantité infinie d’aventures et de misères, qui procurent malheureusement à l’auteur l’occasion de parler de toutes les choses possibles et quibusdam aliis, de prêcher la morale, et de disserter sur diverses questions philosophiques. Oh ! ces digressions continuelles ! — Si ce conte est destiné aux enfants pourquoi les tant ennuyer ? — Il est curieux vraiment que Nodier a le maître de laparenthèse», comme le nomme avec raison J. Janin qui dit de lui qu’il « n’avait jamais plus d’esprit qu’entre deux parenthèses » (i) devienne dans ces digressions, si lourd et si fatigant. C’est l’unique marque de l’influence de Tieck, — à moins, et c’est possible, que Nodier n’ait écouté là que sa propre inspiration ; — dans ces trois contes et en particulier dans Le Génie Bonhomme il se laisse aller à une négligence impardonnable ; il ouvre des parenthèses qu’il oublie (i) Notice de J. Janin précédant la dernière nouvelle de Nodier. Francisais Culumna. Paris. Tcchener, iS44, p- ai-